31/07/2012

(Fevrier 2012) Bulletin On a faim n°0

On a faim ! n°0 / février 2012


> Occupation du pôle emploi chellois
> RSA : vers le travail forcé
> TVA "sociale" et rigueur
> Infos juridiques : La période d'essai
> Permanence syndicale

en téléchargement (format A3) ici :

(Fevrier 2012) OAF N°0 : Quizz

Un petit quizz pour bien commencer l’année :

► Quel est le pays européen qui compte le plus de millionnaires ?
■ A : La France
■ B : La Suisse
■ C : L’Angleterre

► Quel est le montant annuel des niches fiscales créant artificiellement des déficits ?
■ A : 50 milliards d’euros
■ B : 5 milliards d’euros
■ C : 500 millions d’euros

► Dans quel pays les 0,5 % des foyers les plus riches sont-ils le moins soumis aux impôts sur le revenu et sur le  patrimoine ?
■ A : La France
■ B : Les Etats-Unis
■ C : L’Angleterre

Alors ? Si vous avez coché triple A, vous avez gagné !
Et oui d’après les calculs du Crédit Suisse, c’est bien la France qui compte le plus de millionnaires en Europe.
De son côté, l’inspection des Finances décompte plus de 50 milliards attribués aux niches fiscales. Si une partie est constituée par des aides sociales, plus de la moitié profite aux plus riches. A ces 50 milliards s’ajoutent les 30 milliards d’exonérations patronales. Pour rappel, les déficits cumulés des régimes de retraites et de la Sécu sont de 37 milliards d’euros pour 2010.
D’après une étude, le taux d’imposition des ménages les plus riches était le plus faible en France. Donc les richesses existent, et la situation sociale actuelle est bien le résultat de choix dans la répartition des richesses.
Bref, la nouvelle crise imposée par les tenants des pouvoirs économiques et politiques est une nouvelle excuse pour nous soumettre un peu plus aux lois du marché.

(Fevrier 2012) OAF N°0 : RSA vers le travail forcé

Dans le contexte de crise où l'emploi manque cruellement, le gouvernement laisse stagner le Smic et dériver à la baisse les minima sociaux. Selon l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques : «Depuis Jospin - premier ministre de juin 1997 à mai 2002 - la grande idée, c’est d’inciter à travailler, donc creuser l’écart entre le RMI (Revenu Minimum d'Insertion), puis le RSA (Revenu de Solidarité Active), et le Smic. ». En effet, pour Jospin : « Le travail est, dans notre société, pour nous, au cœur du lien social. Nous ne voulons pas une société d'assistance, mais une société fondée sur le travail et l'activité productrice. »

Le cap dans cette direction avait été donné par le gouvernement Rocard en faisant promulguer par Chirac la loi créant le RMI (Revenu Minimum d'Insertion) le 1 décembre 1988. L'article 1er de cette loi précisait pourtant : « Toute personne qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation de l'économie et de l'emploi, se trouve dans l'incapacité de travailler, a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. »

Les événements s'accélèrent lors de l'université d'été du MEDEF (Mouvement des entreprises de France) en 2003. Ernest-Antoine Sellière, patron des patrons, et Jean-Pierre Raffarin, premier ministre, s'expriment devant la caméra de Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe dans le documentaire « Attention danger travail ! ». Suite à cette université d'été, apparaît un dispositif de travail gratuit inconnu du Code du Travail, l'Evaluation en Milieu de Travail (EMT). L’ANPE envoie des chômeurs bosser gratos pour un employeur qui lui sera indemnisé (jusqu'à 2 euros de l'heure), sans garantie d’embauche par la suite. Une pré-période d’essai d'une durée maximum de 80 heures pendant laquelle l’employé n’est pas payé, ça vaut le coup !

Le deuxième gouvernement Raffarin en rajoute une couche en faisant promulguer la loi créant le CI-RMA (Contrat d'Insertion - Revenu Minimum d'Activité) le 18 décembre 2003. L'article 43 de cette loi précise : « Il est institué un contrat de travail dénommé contrat insertion-revenu minimum d'activité destiné à faciliter l'insertion sociale et professionnelle des personnes bénéficiaires de l'allocation de revenu minimum d'insertion rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi. » Le CI-RMA, c’est l’emploi obligatoire et précaire. Obligatoire parce que l’allocataire du RMI est menacé, en cas de refus, de perdre ses moyens de survie par radiation. Précaire parce que c’est un CDD de 6 mois renouvelable 2 fois d’au moins 20 heures de travail hebdomadaire payé au minimum au SMIC horaire et sans droit à la prime de précarité. Dans ce contrat, le/la RMAste est appelé curieusement " bénéficiaire " alors que le bénéficiaire est bien l’employeur : celui-ci perçoit l’allocation de son/sa salariéE, qu’il complète pour atteindre au minimum le SMIC horaire. Bien entendu, il est aussi exonéré des cotisations sociales patronales. UnE salariéE à un peu plus d’un euro de l’heure ! Encore un effort, et nous arrivons au salaire indonésien ...
Le Plan de cohésion sociale présenté par Borloo à l'automne 2004 généralise ce contrat de travail à d'autres minima sociaux comme l’ASS (allocation de solidarité spécifique) ou l’API (Allocation de Parent Isolé).

Le gouvernement deuxième Fillon fait promulguer la loi créant le RSA (Revenu de Solidarité Active) le 21 août 2007 (Loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat). Il s'agit de « favoriser le retour à l'emploi des bénéficiaires du RMI (Revenu Minimum d'Insertion) et de l'API (Allocation de Parent Isolé) en leur assurant l'augmentation de leurs ressources via un revenu garanti. » La mise en œuvre de ce dispositif à titre expérimental dans des départements volontaires ne suscite pas l'enthousiasme des conseils généraux. Le bilan de ces expérimentations sur quelques milliers d'allocataires fait ressortir que dans de très nombreux cas, le RSA est défavorable par rapport à l’ancien mode de calcul et d’attribution d’un complément de salaire. De plus, la complexité de la réforme engorge les caisses d'allocations familiales, ce qui les oblige à fermer régulièrement leurs guichets aux allocataires pour traiter des dossiers en retard de plusieurs mois.

Malgré ce bilan, ce même gouvernement Fillon fait promulguer la loi généralisant le RSA (Revenu de Solidarité Active) le 1er décembre 2008. Pour les plus anciens, ça rappelle les Shadoks de Jacques Rouxel : « Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir....En d'autres termes... Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche.. » Cette loi entre en vigueur le 1 juin 2009. L'allocataire du revenu de solidarité active disponible pour rechercher un emploi est orienté de manière prioritaire vers l'institution issue de la fusion ANPE UNEDIC (Pôle emploi). Cette loi crée la nécessité d'une recherche active d'emploi parmi les engagements de l'allocataire du RSA. Elle crée également un comité national d'évaluation du RSA, qui s'est réuni 3 ans après sa promulgation, le 15 décembre 2011. Ses conclusions : « Il n'y a pas d'amélioration significative par rapport au RMI, analyse François Bourguignon, directeur de l'Ecole d'économie de Paris, qui préside le comité national d'évaluation du RSA. Et lorsque les bénéficiaires du RSA activité ont un emploi, il s'agit surtout de travail temporaire, de temps partiels ou de CDD. »

Entre temps, un nouvel étage de la fusée Shadoks est mis en orbite. Le 8 mai 2011, le ministre chargé des affaires européennes, Laurent Wauquiez, propose de conditionner le versement du RSA à cinq heures de travail gratuit hebdomadaire. Le 15 novembre 2011, Nicolas Sarkozy annonce la mise en place d'une expérimentation visant à conditionner le versement du RSA à sept heures de travail par semaine en début d'année 2012. Payées, cette fois. "C'est plus subtil, note ironiquement Martin Hirsch, créateur du RSA, mais c'est de l'affichage, car le vrai problème est qu'il n'y a pas de travail." Concrètement, il s'agit d'un nouveau type de contrat unique d'insertion (CUI), de 7 heures par semaine. Les bénéficiaires seront payés au Smic, soit 214 euros mensuels. Compte tenu de la baisse de son RSA socle, l'allocataire y gagnera environ 130 euros par mois. La durée de ces contrats variera de six à douze mois. Les allocataires du RSA auxquels les travailleurs sociaux proposeront ces nouveaux contrats devront les accepter, au risque de se voir infliger des sanctions financières par le Conseil général. En cas de refus, la sanction pourra atteindre 100 euros. Un premier bilan d'expérimentation devrait être publié fin 2012.

Comme l'explique si bien Fred Alpi, le but de ces politiques est : « surveiller et punir ». Pour résister, nous devons nous regrouper. Qu’est ce qu’on y gagne ? Beaucoup de bons moments et du contrôle social en moins, parce qu’un précaire qui ramène vingt accompagnateurs quand son conseiller à l'emploi ou son travailleur social le fait chier a de grandes chances qu’on lui foute la paix quelque temps, même en cette période de pressions accrues.

"Le travail rend libre" disait-on. Eh bien non ! Le GIGN (Groupe d'Intervention Gaillardement Nuisible) déclarait lors des mouvements de chômeurs en février 1998 : « On reconnaît le niveau de liberté d'un individu non à sa capacité à travailler servilement, afin de consommer servilement, mais à son degré d'épanouissement dans les activités et les loisirs qu'il aura définis librement et en toute conscience.
Laissons tomber le partage du travail,
et vive le partage des bons moments !
Pour une révolution ludique et choisie ! »

(Fevrier 2012) OAF N°0 : La TVA "sociale" est un hold-up!

La TVA sociale qui n'a de social que le nom est une idée soufflée au gouvernent par le MEDEF. Concrètement, il s'agit d'alléger les prélèvements des employeurs destinés au financement de la protection sociale pour augmenter ceux des ménages. En faisant le choix d'augmenter la TVA, Sarkozy et sa clique prennent une fois de plus la responsabilité de saigner les classes populaires et d'aggraver "la vie chère". La TVA étant par nature l'impôt le plus injuste car payé par tous sans conditions de ressources.

Depuis près de 30 ans, la gauche comme la droite multiplient les cadeaux au patronat sous forme d'exonérations ou de réductions des cotisations sociales au prétexte de créer des emplois que nous n'avons jamais vu venir ! Naturellement, le financement de la protection sociale (santé, retraite, assurance chômage, allocations logement et familiale...) est progressivement menacé. L'objectif d'organiser la banqueroute ne fait plus aucun doute ! En détournant l'argent destiné à la protection sociale, l'Etat et le patronat créent les conditions qui permettent de justifier la casse de nos droits collectifs. L'an dernier nos retraites ont été attaquées de cette manière. Il y a quelques mois, le même procédé était à l'œuvre pour motiver l'instauration d'une journée de carence en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires et les régimes spéciaux. Ce hold-up social est un moyen de remettre en cause la redistribution des richesses sur laquelle a été fondée la protection sociale et d'ouvrir la porte au secteur marchand. Les mutuelles ou autres complémentaires retraites entendent en tirer profit en prônant l'assurance sociale individuelle et le règne des inégalités sociales.

Pour la CNT, la lutte contre le chômage et la précarité ne passe pas par la multiplication des plans de rigueur et d'austérité mais par une véritable politique de redistribution des richesses et du temps de travail. Il est temps d'inverser le rapport de force, de s'attaquer réellement au grand patronat. Depuis trop longtemps les capitalistes et leur laquais nous font payer l'addition. Contre les licenciements, les bas salaires, les temps partiels imposés, le chômage et la précarité, nous défendons le principe de solidarité. Nous entendons bien continuer à nous battre pour défendre une protection sociale forte financée par les cotisations sociales et gérée par les travailleurs eux-mêmes !

(Fevrier 2012) OAF N°0 : La période d'essai

Depuis, la loi de modernisation du marché du travail de 2008, les règles encadrant juridiquement la période d'essai ont été modifiées. Or, une fois signé votre contrat de travail, le parcours du combattant est loin d'être fini. La période d'essai est souvent un moment délicat où au moindre prétexte les employeurs notamment de la distribution ou de la restauration ont pour habitude de se séparer du salarié fraichement recruté pour en embaucher un nouveau puisé directement parmi l'armée de réserve des travailleurs privés d'emplois. Pour limiter les perturbations durant cette période connaitre ses droits est déjà un bon début !

1) Le CDI
Durée de la période d’essai
La période d'essai ne se présume pas, autrement dit, la période d'essai doit être mentionné dans votre contrat de travail. Pour les ouvriers et employés, la période d'essai est de 2 mois maximum.

Renouvellement de la Période d'essai
Si votre contrat de travail stipule une possibilité de renouvèlement, l'employeur peut et uniquement dans ce cas prolonger la durée de la période d'essai de 2 mois pour les ouvriers et employés. En revanche, l'employeur doit obligatoirement vous remettre une notification écrite de renouvèlement avant la fin de la période d'essai initiale.

2) Le CDD
Durée de la période d’essai
De 1 jours à 1 mois selon la durée du contrat

Renouvellement de la Période d'essai
Si votre employeur vous propose un nouveau contrat en CDD ou en CDI, une nouvelle période d'essai est illégale.

Au moindre faux pas (5 mn de retard, cadence insuffisante, manque de servilité...) la sentence peut tomber et votre contrat être rompu sans motifs explicités. Or les employeurs ne peuvent pas vous virer du jour au lendemain même en période d'essai. Des délais de prévenance variables suivant votre ancienneté doivent être respectés (de 1 à 30 jours).

Contactez nous pour plus d'infos !

30/07/2012

(Novembre 2011) Occupation du Pôle Emploi à Chelles

Pour en finir avec les logiques de flicage et la stratégie infernale du management par les chiffres la CNT appelle tous les professionnels de l’emploi, les chômeurs et les précaires à s’unir contre le contrôle social et à réclamer des moyens à la hauteur de la crise que le CAC 40 entend nous faire payer.
Le 14 novembre 2011, alors que Pôle Emploi s’apprêtait à souffler sa troisième bougie sur fond de crise économique aigüe, l’Union Locale syndicale CNT Chelles & MLV participait à la grève nationale au Pôle Emploi en envahissant le site de Chelles. Durant près de six heures une trentaine de syndicalistes ont bloqué la machine à radier pour régler deux dossiers d’usagers. Notre intervention a permis de résoudre un cas de radiation abusive d' usager rétablissant ses droits à l'indemnité Assedic. Nous avons également arraché le rétablissement des droits d'une allocataire privée de tout revenu par une décision arbitraire de Pôle emploi qui n'assumait pas les erreurs commises par ses propres services dans un dossier de trop perçu. Nous avons à force de détermination obtenu un recours en commission paritaire et avons permis à cette jeune femme de diviser sa dette de moitié, de pouvoir ainsi mener à nouveau une vie normale débarrassée des huissiers et de bénéficier des droits que lui confèrent son activité professionnelle.
Notre permanence est là pour résoudre ce type d'aberrations administratives qui pour un retard, un coup de fil auquel on n'aurait pas répondu, un courrier égaré, le refus d'un boulot pourri et sous-payé déclenche ces radiations abusives qui n'ont pour autre fonction que de faire baisser artificiellement les chiffres du chômage... entrainant pour l'usager la suspension des allocations et la galère financière qui va avec. Nous tenons à rappeler que les chômeurs sont les premières victimes de la crise provoquée par les politiques libérales et les rétablir dans ce statut consiste à dénoncer les discours politiciens dégueulasses qui chercheraient à les faire passer pour des profiteurs, des fainéants, des parasites sociaux... Les parasites, les profiteurs ce sont eux: boursicoteurs, grands patrons aux salaires démentiels, banques, politiciens véreux...
Pour en finir avec les logiques de flicage et la stratégie infernale du management par les chiffres la CNT appelle tous les professionnels de l’emploi, les chômeurs et les précaires à s’unir contre le contrôle social et à réclamer des moyens à la hauteur de la crise que le CAC 40 entend nous faire payer.

29/07/2012

(Novembre 2011) Grève à Pole Emploi


Salariés et chômeurs unis contre le flicage et les radiations !
Pôle Emploi s’apprête à souffler sa troisième bougie sur fond de crise économique aigüe. Nul doute que le directeur général et le gouvernement auront une pensée émue pour toutes les victimes collatérales de cette arme de destruction massive. Ils pourront trinquer à la santé des 1,5 millions de chômeurs radiés ces 3 dernières années, pour les 6000 précaires bossant dans l’entreprise et pour tous les autres qui ont vu leurs conditions se dégrader, leurs métiers se transformer pour revêtir lentement mais sûrement l’uniforme de contrôleur des chômeurs. Aujourd’hui, rien ne va plus, les salariés et les usagers pètent des câbles, l’usine à gaz est en phase d’implosion...

LA DIVISION DES SALARIES & DES CHOMEURS ça SUFFIT !
Les derniers faits divers de séquestration, tentative de suicide, violences physiques ou verbales à l’encontre des agents révèlent le degré de tension qui règne actuellement dans les agences. Le fossé qui se creuse chaque jour entre les salariés du Pôle Emploi et les usagers du service public nécessite une réflexion sur la fonction du Pôle Emploi, une remise en cause du contrôle social et l’élaboration de pratiques de solidarités avec les chômeurs et leurs organisations.

LES METHODES DU PRIVE ca SUFFIT !
La privatisation rampante du service public de l'emploi progresse. Des boites privées remportent des marchés pour des ateliers ou des prestations bidons et s'engraissent sur le dos des chômeurs et des précaires La mise en place d’un management inspiré des pires méthodes du privé est destiné à briser les collectifs, à individualiser les rapports sociaux, à instaurer de la concurrence entre agents… Les chiffres toujours les chiffres sont là pour tuer nos solidarités et nous transformer en bons petits soldats prêts à radier le moindre « client » non conforme !

METIERS HYBRIDES, MANQUE DE MOYENS ça SUFFIT!
En suivant plus de 250 chômeurs, les conseillers sont dépassés par une crise qui n’en finit pas de durer… La transformation forcée des métiers à l’image de l’EID et la course aux économies provoquent des dysfonctionnements graves ne permettant plus d’assurer un service de qualité. Les agents sont débordés, et souvent incapables par manque de formation et de temps de répondre à toutes les sollicitations des usagers. Le recours aux emplois précaires se normalise, nous dénombrons 6000 salariés en CDD et en CAE, un comble pour « une boite » censé lutter contre le chômage et la précarité.


POLICE EMPLOI ça SUFFIT !
Pole emploi est une arme efficace pour imposer le contrôle et le flicage de ses salariés et des chômeurs. La chasse aux mauvais chômeurs est ouverte. Les allocataires du RSA sont stigmatisés, fichés et l'envie de les faire travailler gratuitement refait surface. Les radiations et les humiliations pleuvent, l'accompagnement est devenu inexistant et se résume à un contrôle mensuel…
Les violences qui explosent, la déprime qui s’instaure, les divisions qui apparaissent ne sont pas une fatalité. Pour en finir avec cette logique infernale la CNT appelle tous les professionnels de l’insertion, les chômeurs et les précaires à se rencontrer, à s’organiser ensemble et à se mobiliser !!!

REVENDICATIONS :

LA SUPPRESSION DU SUIVI MENSUEL OBLIGATOIRE :
Pour en finir avec les logiques de flicage, laissons le choix aux usagers de définir le niveau de service approprié. La fin du SMP permettrait également de libérer du temps, des moyens et de concentrer l’action du service public de l’emploi en direction des chômeurs volontaires.

LA TITULARISATION DE TOUS PRECAIRES.
Les salariés embauchés en CDD et CAE sont indispensables au fonctionnement du service public de l’emploi, sans eux les agences auraient encore plus de mal à tourner…

L’ARRET DES METIERS HYBRIDES
Pour rendre un service de qualité, le saupoudrage de formations ici et là ne remplacera jamais les spécificités professionnelles des ex-ANPE et ex-ASSEDIC.

L’ARRET DES 500 000 RADIATIONS ANNUELLES
Couper les indemnités aux chômeurs est une double peine, déjà privé d’emploi en période de crise où la vie devient chaque jour plus chère, la radiation est un crime social et motif de tensions entre les usagers et les salariés.

UN APPEL A LA DESOBEISSANCE CIVILE
Salariés du Pôle Emploi, la fonction de contrôle social est de plus en plus prenante et source de conflit avec les usagers. Pour résister, nous vous invitons à refuser l’application de vos missions de flicage de manière officielle ou officieuse.

27/07/2012

(Septembre 2011) Débat "comment lutter contre le chômage & la précarité ?"



Depuis la crise, les prix flambent, nos salaires stagnent, le chômage explose, la précarité se généralise… Pendant que nos conditions de vie se dégradent, une petite minorité continue de s’enrichir, de spéculer et de multiplier les profits alors que les salariés, les chômeurs ou les précaires subissent de plein fouet l’offensive patronale & gouvernementale.
Les chômeurs et les quelques salariés du Pôle Emploi que nous avons rencontrés ces six derniers mois à notre permanence syndicale l’on bien compris. Pôle Emploi est une arme efficace pour imposer le contrôle et le flicage de ses salariés et des chômeurs. Depuis la fusion et l'explosion du chômage, les agences – transformées en commissariats des chômeurs – sont sous pression. D'un côté, les agents du Pôle emploi subissent un management par les chiffres, une pression de leur hiérarchie, une perte de sens professionnel et une précarisation de leur emploi. De l'autre côté du guichet, les usagers devenus des clients sont placés sous contrôle. La chasse aux mauvais chômeurs est ouverte. Les allocataires du RSA sont stigmatisés, prochainement fichés et l’envie de les faire travailler gratuitement refait surface. Les radiations et les humiliations pleuvent, l'accompagnement est devenu inexistant et se résume à un contrôle mensuel…
En parallèle, la privatisation rampante du service public de l’emploi progresse. Des boites privées remportent des marchés pour des ateliers ou des prestations bidons et s'engraissent sur le dos des chômeurs et des précaires.
Pendant ce temps, les aides à l’embauche souvent injustifiées à travers des exonérations de cotisations sociales creusent les déficits des caisses de solidarité (retraites, sécurité sociale, chômage).
Dans la fonction publique, le recours aux contrats précaires (temps partiel imposé, emplois aidés-CAE, vacations, CDD…) se multiplie. Pour l’Etat et les administrations, ces postes ne sont pas destinés à être pérennisés mais à renouer avec une activité professionnelle. Résultat, retour à la case chômage pour beaucoup d’entre nous après quelques mois de bons et loyaux services ! Or ces postes principalement visibles dans l’éducation, les hôpitaux ou les mairies sont indispensables à leur fonctionnement.
Dans le but ultime de remettre les services de l'emploi et nos emplois au service des travailleurs eux-mêmes, l’Union Locale CNT Chelles & MLV s’investit pour construire une véritable bourse du travail autogérée.
Ce débat intitulé « Comment lutter contre le chômage et la précarité » nous permettra d’échanger sur les moyens d’actions et les solidarités de classe pouvant être mobilisés pour nous battre ici et maintenant contre le contrôle social des chômeurs, pour la titularisation de tous les précaires, la généralisation des emplois durables !!!

INTERVENANTS

Un ancien conseiller ANPE : relatera son expérience professionnelle et le management par les chiffres imposé aux salariés poussant au contrôle des chômeurs...

Un membre de l’association AC! (Agir contre le Chômage): nous exposera la manière dont sont accompagnés les usagers du Pole Emploi, les pressions qu’ils subissent et les actions collectives ou individuelles possibles face au flicage des demandeurs d’emploi.

Un syndicaliste de la CNT présentera les actions engagés à travers la permanence syndicale face aux radiations, au trop perçue, aux licenciements ou aux initiatives de requalification des contrats précaire.

Une animatrice du site actuchomage.org reviendra sur les chiffres truqués du chômage mais &également sur le traitement politique et médiatique du chômage.

Participation et témoignages dans la salle de conseillers d’insertion et de formation, de travailleurs sociaux, de chômeurs et de précaires...

25/07/2012

(Mars 2011) : débat "Combattre la stratégie de la peur"


Vendredi 18 mars de 19h à 21h au café du cinéma (centre ville) 220 rue Pierre Brossolette 93160 Noisy le Grand

à l’initiative de : l’Union Locale CNT Chelles & MLV, Ras l’front MLV, NPA Noisy le Grand, Sud santé sociaux, Mrap Chelles, RESF Chelles & Turbulences MLV.

«Douce France…» chantait il... Et pourtant les vieux relents xénophobes, autoritaires, identitaires s’expriment un peu partout. Le Front National emmené désormais par Marine Le Pen affole les sondages. La reprise d’une partie des thématiques du FN par Sarkozy et la droite décomplexée n’a pas asséché le parti d’extrême droite. Au contraire, la parole raciste s’est
libérée. Les amalgames les plus douteux se multiplient. Un boulevard pour les idées porteuses de haine et d’exclusion est désormais tracé.

Face à la crise, le gouvernement poursuit sa politique de casse sociale : démantèlement des services publics et des retraites, précarisation des emplois et des statuts…
Pour essayer de détourner la colère sociale latente, des boucs émissaires sont désignés : les gens du voyage, les Rroms, les musulmans, les sans-papiers etc. L’Etat traque aussi l’ennemi de l’intérieur : outre les jeunes des quartiers populaires, il y aurait des associations ou des syndicats qui menacent notre pays ! Les classes populaires porteuses de désirs de transformation sociale sont perçues par « nos » dirigeants comme dangereuses.

Pour remédier à la menace, des lois toujours plus liberticides sont mises en place. En matière de lutte contre l’immigration, le durcissement est continu ; la traque et l’expulsion des sans papiers permanente. En psychiatrie, l’injonction « thérapeutique » est désormais de mise. Sur le plan sécuritaire l’arsenal législatif vient de s’étoffer avec la LOPPSI 2.

Ce texte révèle une ligne politique particulièrement inquiétante : fichage, surveillance, contrôle, enfermement ! En parallèle, les professions du secteur social sont confrontées à une transformation de leurs métiers dans une optique de contrôle social. Face à la stratégie de la peur nous pouvons résister collectivement. Ce débat vous permettra de connaître les nouvelles mesures législatives racistes et sécuritaires mais également d’évoquer les formes de résistance et d’organisation collectives
possibles.

Entre collègues, amis, voisins ou en famille, venez nombreux pour vous renseigner, débattre, échanger, apporter vos témoignages.

INTERVENANTS

Mathieu Rigouste (sociologue) reviendra sur le contexte sécuritaire, son industrie lucrative et sur la loi LOPPSI 2.
Un militant antiraciste du MRAP Chelles analysera le racisme d’Etat et l’influence de l’extrême droite dans la société.
Bruno syndicaliste de la CNT Santé Social commentera le rapport Bockel visant à transformer les travailleurs sociaux en auxiliaire de police et à identifier les délinquants potentiels des l’âge de 3 ans…
Un militant du NPA participant au collectif de soutien au Rroms de Noisy le Grand exposera la situation locale d’un campement menacée d’expulsion.

23/07/2012

(Mars 2011) Action contre la Droite Populaire à Chelles

Communiqué de presse : « Combattre la stratégie de la peur à Chelles & Marne la Vallée »
Dans un contexte nauséabond où le FN affole les sondages et où certains élus UMP à l’image de Chantal Brunel sombrent dans une surenchère populiste, un collectif unitaire composé par l’union locale CNT Chelles & MLV, Ras l’front MLV, NPA Noisy le Grand, Sud santé sociaux, MRAP Chelles, RESF Chelles et Turbulences MLV a décidé de réagir et de lutter contre la chasse aux Rroms, l’expulsion des sans papiers ou la multiplication des lois liberticides comme la LOPPSI2.
Pour cela, nous nous sommes rassemblés en face de la permanence du député Yves Albarello à Chelles. Ce député UMP appartient à la Droite Populaire, courant de « la droite de la droite » cherchant à radicaliser l’arsenal législatif sécuritaire et anti migratoire. Certains membres de la droite populaire s’illustrent régulièrement par des propos chocs surfant sur une partie des thématiques du FN.
Un débat aura lieu vendredi 18 mars de 19h à 21h au café du cinéma de Noisy le Grand pour revenir sur les politiques racistes et sécuritaires.

Plus de photos ici : http://onafaim-cnt.blogspot.fr/p/album-photos.html

22/07/2012

(Janvier 2011) Lancement de la permanence syndicale à Chelles


DEFENDRE NOS DROITS
Inscrit au Pôle Emploi, en mission locale ou en projet de ville, vous venez de recevoir un avis de radiation; votre conseiller(e) vous force à postuler à une offre qui ne correspond pas à votre attente; à participer à un atelier ou à une prestation privée qui ne vous intéresse pas; vous galérez pour toucher le chômage ou le RSA...
Vous souhaitez avoir des conseils sur la manière d’obtenir une formation du Pôle Emploi, de la région, du département ou de votre employeur…
Vous pouvez également passer à la permanence pour vous informer sur les contrats de travail (CDI, CDD, CAE,INTERIM, INTERMITTENCE…) ou sur les recours face à un licenciement ou une sanction disciplinaire…
Venez vous renseigner, nous rencontrer pour connaitre et faire appliquer vos droits.

S'ORGANISER TOUS ENSEMBLE !
La permanence syndicale animée par des militants de l’Union locale CNT Chelles & MLV propose un cadre d’information et d’actions collectives aux chômeurs, précaires et salariés. Ensemble, en se regroupant nous pouvons stopper « la machine à radier » et s’opposer à la précarité. Chômeurs, précaires, vacataires, intérimaires ou salariés : le syndicat est une structure solide sur laquelle s’appuyer pour lutter et organiser la solidarité.

PERMANENCE SYNDICALE
TOUS LES MERCREDIS DE 18H à 19H
1 bis, impasse Emilie, 77500 Chelles (à 200m du RER Chelles)

contact : 06 59 38 95 58
ul.chelles.mlv(arobase)cnt-f.org

21/07/2012

(Janvier 2011) : Vers une bourse du travail autogérée à Chelles


L’Union Locale CNT Chelles & MLV s’investit pour construire une véritable bourse du travail autogérée sans permanent. Briser l’isolement et les logiques individualistes, insuffler du collectif, favoriser l’autogestion, mutualiser les savoirs, donner corps au principe de solidarité, renforcer et populariser les luttes sociales sont à nos yeux indispensables. En puisant dans les expériences d’auto-organisation, nous envisageons d’impulser un outil de combat et d’émancipation.

Nous animons une permanence syndicale hebdomadaire ouverte aux salariés du public, du privé, aux précaires et aux chômeurs. Nous menons une campagne contre le contrôle social des chômeurs en proposant un cadre d'informations juridiques et d'actions collectives pour "stopper les radiations" du Pôle emploi. Nous organisons des débats, des projections vidéos et des formations juridiques.

Aussi modeste soit notre contribution, le slogan «Eduquer pour Emanciper» peut résumer en trois mots notre démarche !


17/07/2012

(Novembre 2010) communiqué blocage du depot bus Neuilly sur Marne

Ce matin, environ 70 personnes à l’appel des syndicats CGT, CNT, FSU, Solidaires et du collectif de défense des services publics de Noisy-le-Grand et Neuilly-sur-Marne ont bloqué le dépôt RATP de Neuilly sur Marne.Réuni dans un cadre interprofessionnel appelant au retrait du projet de loi sur la reforme des retraites, le groupe de manifestants n’a laissé sortir aucun bus entre 6h et 9h du matin. En parallèle, un barrage filtrant sur la RN 34 a été mis en place avec une distribution de 4000 tracts destinés à mobiliser la population pour le jeudi 28.10, date de la prochaine grande journée de manifestations. L’action s’est terminée par des prises de paroles invitant la trentaine de salariés RATP présents à proximité du piquet à renforcer les grèves et à s’engager à nos côtés dans la lutte interprofessionnelle jusqu’au retrait total du projet de loi.
 
 
Plus de photos ici : http://onafaim-cnt.blogspot.fr/p/album-photos.html
 

15/07/2012

Permanence syndicale

La permanence syndicale animée bénévolement par des syndicalistes de la CNT est un lieu d’échanges, et d’actions collectives. Vous pouvez  passer pour vous informer sur les contrats de travail (CDI, CDD, CAE, INTERIM…), sur les recours face à un  licenciement ou une sanction disciplinaire…

Inscrit au Pôle Emploi, ou en projet de ville, vous venez de recevoir un avis de radiation ; vous galérez pour toucher le chômage ou le RSA ; votre conseiller(e) vous force à postuler à une offre qui ne correspond pas à votre attente ; vous souhaitez avoir des conseils sur la manière d’obtenir une formation de votre employeur, du Pôle Emploi, de la région ou du département…

Venez vous renseigner, nous rencontrer pour connaitre et faire appliquer vos droits.  

TOUS LES MERCREDIS DE 18H à 19H
au 1 bis impasse Emilie - Chelles (200m du RER)

Contact : 06 59 38 95 58
Mail : ul.chelles.mlv(arobase)cnt-f.org


Autres permanences syndicales de la CNT en région parisienne