20/12/2013

La TVA "sociale" est un hold-up!

La TVA sociale qui n'a de social que le nom est une idée soufflée au gouvernent par le MEDEF. Concrètement, il s'agit d'alléger les prélèvements des employeurs destinés au financement de la protection sociale pour augmenter ceux des ménages. En faisant le choix d'augmenter la TVA au 1 janvier 2014, Hollande et sa clique prennent une fois de plus la responsabilité de saigner les classes populaires et d'aggraver "la vie chère". La TVA étant par nature l'impôt le plus injuste car payé par tous sans conditions de ressources.

Depuis près de 30 ans, la gauche comme la droite multiplient les cadeaux au patronat sous forme d'exonérations ou de réductions des cotisations sociales au prétexte de créer des emplois que nous n'avons jamais vu venir ! Naturellement, le financement de la protection sociale (santé, retraite, assurance chômage, allocations familiales) est progressivement menacé. L'objectif d'organiser la banqueroute ne fait plus aucun doute ! En détournant l'argent destiné à la protection sociale, l'Etat et le patronat créent les conditions qui permettent de justifier la casse de nos droits collectifs. Ce hold-up social est un moyen :

- de remettre en cause la socialisation des richesses sur laquelle a été fondée la protection sociale
- d'ouvrir la porte au secteur marchand.

Les mutuelles ou autres complémentaires retraites entendent en tirer profit en prônant l'assurance individuelle et le règne des inégalités sociales.

Pour la CNT, la lutte contre le chômage et la précarité ne passe pas par la multiplication des plans de rigueur et d'austérité mais par une véritable politique de redistribution des richesses et du temps de travail. Il est temps d'inverser le rapport de force, de s'attaquer réellement au grand patronat. Depuis trop longtemps les capitalistes et leurs laquais nous font payer l'addition. Contre les licenciements, les bas salaires, les temps partiels imposés, le chômage et la précarité, nous défendons le principe de solidarité. Nous entendons bien continuer à nous battre pour défendre une protection sociale forte financée par les cotisations sociales et gérée par les travailleurs eux-mêmes !