26/06/2016

Manifestations interdites, blocage de l'économie !


Jeudi 23 juin, nous avons pu exercer notre droit à manifester : parcours intégralement clos par un dispositif policier hallucinant, manifestant.e.s fouillé.e.s individuellement pour avoir le droit d'aller tourner en rond autour du bassin de l'arsenal, confiscation des foulards, des dosettes de sérum physiologique, du matériel de soin des médics (personnes organisées pour assurer les premiers secours lors des manifestations) et même des banderolles et des drapeaux. Tout a été fait ce jeudi pour humilier les opposant.e.s à la loi travail, qui luttent depuis des mois, et qui subissent pour cela la violence policière autant que la violence politique. Tout a été fait pour faire penser que la violence était le fait des manifestant.e.s.

Non content de refuser d'entendre la majorité qui refuse le projet de société qu'il a élaboré avec le medef, de passer en force à l'assemblée, de blesser, mutiler, poursuivre en justice les manifestant.e.s, le gouvernement a, de fait, interdit la manifestation. Manifester dans ces conditions rappelle les pires régimes : soit on accepte ces conditions, soit on se fait arrêter (une centaines d'arrestations ce jeudi, essentiellement des contrôles d'identité et au moins 2 garde à vues, aux seules fins d'empêcher les gens de manifester).

Comme nous l'avons toujours dit, la violence ne vient pas des manifestant.e.s, elle est subie par elles et eux, violence réelle des gaz, coups de matraques, grenades de désencerclement, FlashBall, et maintenant violence symbolique de cette manifestation qui ressemblait davantage à un tour de manège qu'à une expression démocratique.

Nous rappelons plus que jamais la nécessité d'utiliser les seules armes qui puissent encore faire pression sur l'état et le capitalisme et les faire reculer : la grève, les occupation et le blocage de l'économie. 

La loi travail est une attaque d'une violence inouïe contre les travailleurs. Le mardi 28 juin, c'est par la grève que nous devons nous exprimer, et pas par des mascarades telles que celle qui nous a été imposée le jeudi 23 juin.

Toutes et tous en grève le jeudi 28 juin