La TVA sociale qui n'a de social que le nom est une idée soufflée au
gouvernent par le MEDEF. Concrètement, il s'agit d'alléger les
prélèvements des employeurs destinés au financement de la protection
sociale pour augmenter ceux des ménages. En faisant le choix
d'augmenter la TVA, Sarkozy et sa clique prennent une fois de plus la
responsabilité de saigner les classes populaires et d'aggraver "la vie
chère". La TVA étant par nature l'impôt le plus injuste car payé par
tous sans conditions de ressources.
Depuis près de
30 ans, la gauche comme la droite multiplient les cadeaux au patronat
sous forme d'exonérations ou de réductions des cotisations sociales au
prétexte de créer des emplois que nous n'avons jamais vu venir !
Naturellement, le financement de la protection sociale (santé,
retraite, assurance chômage, allocations logement et familiale...) est
progressivement menacé. L'objectif d'organiser la banqueroute ne fait
plus aucun doute ! En détournant l'argent destiné à la protection
sociale, l'Etat et le patronat créent les conditions qui permettent de
justifier la casse de nos droits collectifs. L'an dernier nos retraites
ont été attaquées de cette manière. Il y a quelques mois, le même
procédé était à l'œuvre pour motiver l'instauration d'une journée de
carence en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires et les régimes
spéciaux. Ce hold-up social est un moyen de remettre en cause la
redistribution des richesses sur laquelle a été fondée la protection
sociale et d'ouvrir la porte au secteur marchand. Les mutuelles ou
autres complémentaires retraites entendent en tirer profit en prônant
l'assurance sociale individuelle et le règne des inégalités sociales.
Pour
la CNT, la lutte contre le chômage et la précarité ne passe pas par la
multiplication des plans de rigueur et d'austérité mais par une
véritable politique de redistribution des richesses et du temps de
travail. Il est temps d'inverser le rapport de force, de s'attaquer
réellement au grand patronat. Depuis trop longtemps les capitalistes et
leur laquais nous font payer l'addition. Contre les licenciements, les
bas salaires, les temps partiels imposés, le chômage et la précarité,
nous défendons le principe de solidarité. Nous entendons bien continuer
à nous battre pour défendre une protection sociale forte financée par
les cotisations sociales et gérée par les travailleurs eux-mêmes !